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2 mai 2017

Présidentielle: Sortie ou pas sortie de l’euro ? Trois questions sur la position mouvante de Marine Le Pen

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Nicolas Raffin avec AFP : Publié le 02.05.2017 à 16:23 Mis à jour le 02.05.2017 à 16:23

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MONNAIE La candidate frontiste a un peu adouci son discours…

  • Marine Le Pen veut passer par la voie de la négociation pour revenir au franc, tout en conservant l’euro en « monnaie commune ».
  • Les délais de cette négociation restent flous, tout comme les conséquences d’un tel choix monétaire.

A quelques jours du second tour de la présidentielle, Marine Le Pen cherche à séduire le plus grand nombre d’électeurs, quitte à se montrer moins catégorique sur le statut de la France dans l’ Union européenne et sur la sortie de l’euro. Le « pacte de gouvernement » signé avec Nicolas Dupont-Aignan prévoit selon ce dernier une « transition de la monnaie unique à la monnaie commune ».

>> Lire aussi : Sur l'Europe, Le Pen et Macron ont des propositions radicalement opposées

« Sur l’euro, j’avais évolué et je pense avoir convaincu Marine Le Pen qu’il fallait prendre le temps de la négociation » a expliqué le président de Debout la France. Sur ce sujet, l’enjeu est de rassurer les retraités qui sont plus de 80 % à se déclarer hostiles à l’abandon de l’euro et au retour au franc, selon un sondage Ifop pour Le Figaro et la fondation Robert-Schuman.

Marine Le Pen a-t-elle changé de position au sujet de l’euro ?

Non, mais le thème est devenu moins central. Dans son programme de 2012, la candidate frontiste évoquait clairement l’idée du retour à une monnaie nationale, le franc, tout en promettant de transformer l’euro en « monnaie commune », qui serait utilisée pour les échanges internationaux.

Cinq ans plus tard, la proposition n°35 de la candidate frontiste évoque toujours le rétablissement d’une monnaie nationale, sans mentionner le franc. Mais dans la profession de foi envoyée aux électeurs avant le second tour, la référence à l’euro a disparu. Marine Le Pen y promet seulement de « renégocier les traités européens » pour « retrouver notre souveraineté nationale ».

Deux monnaies qui « cohabitent », est-ce possible ?

Oui, mais les conséquences ne sont pas forcément prévisibles. Selon Alexandre Delaigue, professeur d’économie à l’université de Lille, « en termes de système monétaire, tout est possible. Par exemple, à Cuba, il y a un peso inconvertible à l’intérieur du pays et un peso convertible distribué aux touristes. » Le spécialiste affirme que les principales difficultés que poserait la cohabitation d’un euro « monnaie commune » et d’un franc « monnaie nationale », seraient de savoir « dans quelle monnaie on est payé et comment est fixée la parité. Par exemple, je travaille en France mais j’habite en Belgique. Si mon salaire était versé en francs, je devrais ensuite le convertir pour pouvoir l’utiliser sur mon lieu de résidence. Cela entraînerait des coûts. »

>> Lire aussi: Que contient l'accord entre Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan?

Pour le professeur d’économie, « l’ensemble de cette proposition reste peu détaillé. On ne sait pas trop où ils veulent aller : ils veulent peut-être revenir au système d’avant l’euro, où chaque pays avait sa devise, avec des fluctuations de taux de change très faible. Cela fonctionnait, mais le vrai problème ce serait de faire la transition vers ce système, qui impliquerait des coûts énormes ».

Quel délai de négociation ?

C’est flou. Ces derniers mois, Marine Le Pen a affirmé que la négociation à Bruxelles commencerait « immédiatement » après son élection, qu’elle durerait « six mois », et serait suivie par un référendum. En avril, changement de cap : la candidate affirme qu’elle préfère attendre les élections législatives en Allemagne (septembre 2017) et en Italie (début 2018).

Samedi, Marion Maréchal-Le Pen a reconnu devant des journalistes qu’un délai de six mois pour négocier avec l’UE n’était « pas tout à fait réalisable », estimant même que le processus pourrait prendre « peut-être plusieurs années ». Lundi, Marine Le Pen a elle-même laissé la porte ouverte à un délai de négociation plus étendu : « J’ai fixé six mois, mais après tout, si ça dure huit mois ou dix mois ce n’est pas le sujet » a-t-elle affirmé.

>> Qui d’Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen correspond le mieux à vos idées ? Testez notre boussole ici dans sa version optimisée ou ci-dessous.

 

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