Côte d'Ivoire: CPI, deuxième jour de témoignage de Joël N'Guessan, quelques morceaux choisis de sa déclaration

• Mercredi, 29 juin 2016 11:06
• Soyez le premier à commenter!

Le porte-Parole du Rassemblement Des Républicains (RDR), Joël N’Guessan était à son deuxième jour de témoignage à la Cour Pénale Internationale (CPI), dans l’affaire qui oppose la procureure Fatou Bensouda à Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.

Pour l’audience du jour, le substitut du procureur et la défense ont interrogé le témoin sur les événements qui ont découlé du second tour des élections présidentielles de 2010, c’est –à-dire la crise post-électorale.

Voici quelques morceaux choisis de l’intervention de Joël N’Guessan...

Relation avec Gbagbo quand il était ministre des Droits de l’Homme

« Lorsque j’accomplissais bien mon travail, le Président Laurent Gbagbo me félicitait. Toutes mes recommandations en tant que ministre des Droits de l'Homme ont été prises en compte par le Président Gbagbo. Le Président Gbagbo avait à cœur de lutter contre les violations des Droits de l'Homme, c'est pourquoi il avait créé à nouveau un département des Droits de l'Homme dans son gouvernement.»

Les deux tours de la présidentielle de 2010

« Les 2 tours des élections présidentielles de 2010 sont très bien déroulés. Tout se passait bien, mais ils étaient très vigilants car des informations leurs parvenaient pour leur dire que le camp du président Laurent Gbagbo s'apprêtait à confisquer le pouvoir."

Damana Pickass à la CEI

« L’acte de Damana Pickass d'arrêter la proclamation des résultats était très grave car c'était du jamais vu, cela traduisait l'état d'esprit des représentants de Laurent Gbagbo.»

Les résultats du second tour des élections

Laurent GBAGBO avait été déclaré Président de la République par le Conseil Constitutionnel, Ouattara par la CEI et le représentant spécial du SG de l'Onu. Les patriotes (Je ne sais exactement les identités de ces gens) avaient envahis la ville d'Abidjan et s'attaquaient au domicile des dignitaires de l'opposition qu'ils pillaient et tuaient les locataires qu'ils y trouvaient.

Création des FRCI

« Ouattara avait créé une armée appelée les FRCI fin mars 2011 qui combinaient les forces régulières et les forces rebelles et que c'est à cette armée que ce dernier avait donné instructions de faire un blocus devant la résidence présidentielle de Laurent Gbagbo. »

Commandant Seka Seka

« Le Commandant Seka Seka était en plein combat contre les rebelles au même moment à Cocody Angré (pas trop loin du lieu où il a été arrêté). Il avait même utilisé un RPG (arme lourde) pour tirer sur des gens (combattants rebelles) en face, et cela en ma présence. »

Le procès reprendra mercredi avec toujours Joël N’Guessan comme témoin à la barre certainement avec le plus de temps à la défense pour le « cuisiner ».

Donatien Kautcha, Abidjan