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14 octobre 2016

DEUXIÈME DÉBAT : LARGE VICTOIRE DE DONALD TRUMP CONTRE HILLARY CLINTON

Donald-Trump-et-Hillary-Clinton-lors-du-deuxième-débat

 

Publié par  le 10 Oct, 2016 | 15 Commentaires

 

Le contexte

Le débat avait lieu dans la ville de Saint-Louis, dans le Missouri, à l’université Washington.

Son format différait du précédent : un groupe d’électeurs indécis soigneusement sélectionnés par Gallup constituaient le public et les deux animateurs ne posaient pas directement des questions. Ils les faisaient poser par les personnes présentes dans la salle (une trentaine de personnes s’y trouvaient au total), relayant aussi une ou deux questions sélectionnées parmi une série proposées sur un site internet spécial. Les prises de paroles étaient normalement limitées à deux minutes. Et si en théorie « indécises », en vérité, plusieurs personnes interrogées apparaissaient déjà assez décidées au vu de leurs questions.

Les deux animateurs étaient l’homosexuel Anderson Cooper, de CNN, et Martha Raddatz d’ABC. Cette dernière est une (hideuse) femme blanche, mais surprise goyim, elle s’est convertie au judaïsme. Bref, pas d’homme blanc hétérosexuel et seulement des gens fondamentalement hostiles à Trump comme animateurs des débats.

Anderson Cooper et Martha Raddatz

 

                                                         

Avant le débat, l’actualité de la campagne était marquée par les polémiques médiatiques sur les taxes de Trumpet des propos impudiques tenus par Trump en privé en 2005.

 

Provocation anecdotique. La phrase la plus attaquée de Trump était celle où il parlait de la facilité de « choper » la « chatte » des femmes pour les hommes célèbres. Mélania Trump a porté pour le soir du débat un chemisier fuchsia de Gucchi, dont la description sur des sites de vente inclut littéralement l’expression « noeud de chatte ».

 

 

De multiples médias anti-blancs affirment que Clinton aurait clairement gagné – le Los Angeles Times par exemple (en), ou bien encore le toujours aussi caricatural Huffington Post (en).

Ces médias qui sont aussi – comme par hasard – possédés par des donateurs d’Hillary Clinton, ont attaqué Donald Trump depuis des mois et pour nombre d’entre eux sont de ceux qui ont clairement annoncé leur engagement pour Clinton. Ils engagent toutes leurs forces pour essayer de faire triompher Hillary. En comparaison, si Blanche Europe soutient Trump, il n’y a pas d’électeur américain que nous pourrions essayer de duper, et nous ne nous sommes jamais adonnés à ces mensonges volontaires.

Le récit qui suit rapporte les principaux événements du débat – et justifie amplement le titre de l’article.

Trump avait en effet suivi ses conseillers lors du premier débat, pour un résultat assez médiocre. Cette fois, il a utilisé la méthode Trump.

Le débat

On peut retrouver ici la transcription complète du débat (en) et ici la vidéo du débat.

Un début un peu inquiétant pour Trump

C’est, comme au précédent débat, Clinton qui a gagné le pile-ou-face pour parler en premier.

La première question, posée par une métisse, est extrêmement orientée : selon elle, le premier débat aurait pu être classé comme interdit aux enfants ; et « sachant que des enseignants demandent le visionnage des débats présidentiels comme devoir maison pour des élèves », les candidats estiment-ils être un bon modèle pour la jeunesse ?

Sachant que la campagne de Clinton diffuse depuis des mois des publicités où Trump dit des choses « méchantes » alors que des enfants regardent la télé, demandant si c’est ce que les gens veulent comme modèle pour leurs enfants  cela ressemble parfaitement à une manipulation pro-Clinton.

Bien sûr, Hillary est parfaitement ravie par la question, et répète ses propos creux sur le respect, la diversité et son slogan « plus fort ensemble ». Elle répète aussi quelques objectifs de campagne, sans cependant dire en quoi son comportement à elle pourrait être considéré comme un modèle (sa corruption ?).

Cela a ensuite été au tour de Trump. Et disons le, c’était assez inquiétant : commençant par dire qu’il est d’accord avec ce qu’elle vient de dire, il dérive rapidement de la question pour expliquer pourquoi cela ne va pas : mauvais accords, Obamacare qui fait exploser les coûts pour avoir une protection maladie, le déficit commercial, les policiers qui se font tirer dessus, les centre-villes qu’il faudrait améliorer pour les noirs et hispaniques, etc.

Naturellement, l’animateur Anderson Cooper n’a pas laissé passer l’esquive, et a rappelé que la question portait sur le modèle pour la jeunesse. Et puis il a lancé l’attaque. En prétendant poser une question sur l’enregistrement sonore, il s’est en vérité fait accusateur, affirmant « Vous vous êtes vanté d’avoir agressé sexuellement des femmes. Comprenez-vous cela ? ».

Trump a immédiatement répondu que « Non, je n’ai pas dit cela du tout », répétant qu’il s’agissait de propos de vestiaire. Dont il n’est pas fier, mais de propos de vestiaire. Il a ensuite enchaîné sur les pratiques barbares de l’État Islamique, cherchant apparemment à rendre les accusations sur ce qu’il aurait fait insignifiantes par comparaison, déclarant d’ailleurs « nous devrions passer à des choses beaucoup plus importantes ».

Malheureusement, cela ressemblait à de l’esquive, et les animateurs n’étaient pas prêts à lâcher Trump (Clinton n’a bien sûr pas eu le droit à ce genre de question posée de manière insistante au cours du débat).

Cooper lui a demandé à trois reprises s’il voulait dire qu’il n’a pas en réalité embrassé ou tripoté des femmes sans leur consentement, jusqu’à ce que Trump, après avoir répété qu’il a énormément de respect pour les femmes, finisse par lâcher : « Et les femmes ont du respect pour moi. Et je vais vous dire : Non, je ne l’ai pas fait. » ; avant d’enchaîner sur ses points de discussion classiques (pas de frontière, amérique sûre, riche et grande à nouveau…)

Bien sûr, cela ne pouvait pas s’arrêter là. Cooper a offert à Clinton l’opportunité de répondre sur ce sujet. Clinton a alors parlé pendant plus de 2 minutes et 40 secondes – oui, 40 secondes de dépassement sur le temps maximal sans réaction des animateurs alors qu’il s’agissait normalement d’une réponse.

Elle a répété ses arguments éculés : Trump serait inapte à être président (apparemment, parce qu’il dit des choses qui blessent les sentiments de certains), il aurait insulté « les femmes » (pluôt que des femmes qui comme individus le méritaient bien), il noterait les femmes sur leur apparence (il faut être un gauchiste en phase terminale pour trouver cela choquant), il aurait passé une semaine à dénigrer une miss Univers (publier quelques tweets suffit apparemment). Et bien sûr, l’enchaînement sur Trump raciste et « nous ne sommes pas cela ». Selon elle « L’Amérique est déjà super » parce qu’elle est diverse – et c’est cette Amérique multiraciale et multiculturelle qu’elle promet de servir (dans ses mots : « Et je peux vous promettre ce soir que c’est l’Amérique que je servirais »).

Après cela, l’animatrice Martha Raddatz – qui se montrera tout au long du débat comme la plus insupportable des deux – cherche à passer à autre chose, mais Trump intervient pour répondre, et elle se voit obligée de le lui accorder.

Trump déclare alors 

Ce sont juste des mots, les gens. Ce sont juste des mots. Juste des mots, je les ai entendu depuis des années.

Puis il enchaîne en citant l’exemple des emplois dans l’État de New York quand elle était sénatrice, avant d’insister sur celui des centre-villes (peuplées de noirs et d’hispaniques) « qui sont un désastre ».

Après un peu plus de 50 secondes laissées à Trump, Raddatz intervient pour le couper, voulant passer à d’autres questions.

Trump déclare alors :

Donc, elle a le droit de faire cela, mais je n’ai pas le droit de répondre ?

Mais Raddatz lui dit qu’il va devoir le faire maintenant.

Et en effet : Raddatz relance une fois de plus le sujet de l’enregistrement sonore de Donald Trump, insistant sur le fait qu’il génère un « intérêt intense ». Et la question est la suivante :

Jeff de l’Ohio demande sur Facebook : « Trump dit que la campagne l’a changé. Quand cela s’est-il produit ? » Donc, M. Trump, permettez-moi d’ajouter cela. Quand vous êtes sorti de ce bus à 59 ans, étiez-vous un homme différent ou ce comportement a-t-il continué jusqu’à récemment ? Et vous avez deux minutes pour cela.

Le biais de l’animatrice est grossier.

Et c’est ce moment qui s’est révélé être le tournant du débat. Trump avait-il prévu dès le début de changer d’attitude après quelques minutes ? Avait-il besoin d’être chauffé ? Après tout, peu importe.

Trump passe à l’offensive, rapide et brutale

Treize minutes et trente secondes après que les animateurs eurent commencé à présenter le débat, Trump a pris la parole pour un moment historique.

Il a répété qu’il s’agissait de propos de vestiaire et qu’il n’en était pas fier, avant de passer à l’offensive :

Si vous regardez Bill Clinton, c’est bien pire. Moi ce sont des mots, lui c’était des actes. Lui c’était ce qu’il avait fait aux femmes. Il n’y a jamais eu personne dans l’histoire de la politique de ce pays qui a autant maltraité les femmes. Donc vous pouvez dire cela de la manière que vous voulez, mais Bill Clinton a maltraité les femmes.

Hillary Clinton a attaqué ces mêmes femmes et les a attaqué vicieusement. Quatre d’entre elles sont là ce soir.

Notons que Donald Trump avait organisé une conférence de presse avant le débat avec ces 4 femmes, qui ont témoigné contre Hillary et lui ont apporté leur soutien.

 

Bill-Clinton-lors-du-débat-quand-Trump-dénonce-son-passé

 

Un regard qui en dit long. Les Clinton n’étaient pas à l’aise…

L’une de ces femmes, qui est une femme merveilleuse, à 12 ans, avait été violée à 12 ans. [Il montre d’un geste Clinton.] Son client qu’elle représentait en a échappé, et on l’a vu riant à deux occasions différentes, riant de la fille qui avait été violée. Kathy Shelton, cette jeune femme, est ici avec nous ce soir.

L’exercice des « vérifications de faits », qui semble être devenu très à la mode, tend à être particulièrement biaisé : par le choix des déclarations examinées (ce qui rend inepte toute statistique sur le pourcentage de vérité/mensonge), et par la manière même dont elles sont examinées. Les médias anti-blancs ont bien sûr trouvé que Clinton aurait dit davantage la vérité et Trump aurait plutôt menti, alors que si on regarde chez Breitbart (en), c’est l’inverse.

Mais si on examine plus particulièrement cette affaire-ci, Trump a parfaitement dit la vérité (en). Alors jeune avocate, Clinton avait défendu un violeur avant de rire, des années après, d’avoir réussi à le faire échapper à la prison alors qu’elle le savait coupable.

Donc ne me parlez pas de mots. Je suis absolument – je m’excuse pour ces mots. Mais ce sont des choses que les gens disent. Mais ce qu’a fait le président Clinton, il a été destitué, il a perdu sa license pour pratiquer le droit. Il a du payer une amende de 850.000 dollars à l’une des femmes. Paula Jones, qui est aussi ici ce soir.

Il ne s’agissait pas exactement d’une amende mais d’un accord amiable pour éviter des poursuites judiciaires. Une autre amende avait cependant dû être payée. Sur le fond, le propos de Trump est véridique.

Et je vais vous dire que quand Hillary apporte un argument comme celui-là et parle de mots que j’ai dit il y a onze ans, je pense que c’est honteux, et je crois qu’elle devrait avoir honte d’elle-même, si vous voulez connaître la vérité.

Des applaudissements ont alors suivi dans la salle, que l’animatrice Martha Raddatz a demandé d’interrompre.

Hillary Clinton a ensuite répondu, utilisant son argument-roi à chaque fois qu’elle était mise en difficulté au cours de ce débat : accuser Trump de raconter essentiellement des mensonges.

Une mouche s’est posée à ce moment à côté de son oeil gauche :

Hillary-Clinton-avec-sa-mouche

 

Attirée par la pourriture ?

Dans une manoeuvre d’une hypocrisie écoeurante, elle dit qu’il faut parler de projets politiques et que :

Quand j’entends quelque chose comme cela, cela me rappelle ce que mon amie, Michelle Obama, nous a conseillé à tous : Quand ils vont bas, allez haut.

Martha Raddatz n’a pas demandé l’interruption des applaudissements qui ont suivi.

Vous savez, c’est la même Clinton qui se réjouissait d’attaquer Trump quelques minutes plus tôt, la même qui avait conclu le premier débat en lançant diverses accusations sur des propos « controversés » de Trump, la même qui a dépensé des dizaines de millions de dollars en publicités vicieuses…

Elle poursuit en reprochant à Trump de ne jamais s’excuser, citant l’affaire Khizr Khan et l’affaire du juge Curiel – je ne reviendrai pas dans les détails abordés dans les articles en lien, mais là encore elle est malhonnête.

Elle a ressorti aussi l’affaire du journaliste handicapé moqué (Trump n’avait pas volontairement moqué son handicap), et ce qu’elle qualifie de « mensonge raciste » sur la non-naissance d’Obama aux États-Unis.

Trump a répondu à ce sujet en accusant la campagne de Clinton en 2008 d’être à l’origine de cette dernière polémique – forçant le trait, car si elle avait émergé dans le camp pro-Clinton, les liens avec la campagne elle-même sont restés assez minces.

Sur Michelle Obama, Trump a dénoncé la fausse « amitié », rappelant les publicités rudes de la campagne de 2008 que Clinton avait perdu « loyalement », contrairement, allèguait-il, à celle contre Bernie Sanders, où avec les super-délégués et le DNC, « il n’avait jamais eu de chance ». Trump conclut ce passage en déclarant :

Et j’étais si étonné de le voir pactiser avec le diable.

Et il enchaînait en disant que ce pourquoi Clinton devrait vraiment s’excuser, ce sont les 33.000 courrielsqu’elle a supprimé.

Et suivait une nouvelle attaque majeure :

Et je vais vous dire. Je ne pensais pas que je dirais cela, mais je vais le dire, et je déteste le dire. Maissi je gagne, je vais donner pour instruction à mon ministre de la Justice de nommer un procureur spécial pour examiner votre situation, parce qu’il n’y a jamais eu autant de mensonges, autant de tromperie. Il n’y a jamais rien eu de pareil, et nous allons avoir un procureur spécial.

Quand je parle, quand je sors et je parle, les gens de ce pays sont furieux. À mon avis, les gens qui travaillent depuis longtemps au FBI sont furieux. Il n’y a jamais rien eu de semblable, où les courriels – et vous avez reçu une assignation à comparaître, vous recevez une assignation à comparaître et après avoir reçu l’assignation à comparaître vous supprimez 33.000 courriels, puis vous les nettoyez à l’acide, ou les blanchissez comme vous diriez, procédé très coûteux.

Donc nous allons avoir un procureur spécial, et nous alons examiner cela, parce que vous savez quoi ? Des gens ont été – leurs vies ont été détruites pour avoir fait un-cinquième de ce que vous avez fait. Et c’est une honte. Et honnêtement, vous devriez avoir honte de vous.

C’est déjà de l’attaque très, très rude. Les médias menteurs interprétent cela comme « Trump dictateur », mais il menace simplement de faire appliquer la loi cointre Hillary Clinton, nullement de la faire emprisonner pour motifs politiques.

Raddatz donna alors la parole à Clinton qui ressortait son argument magique : « tout ce qu’il vient de dire est absolument faux », auquel Trump a glissé un « Oh, vraiment ? » qui a déclenché des rires dans la salle – ce qui a fort fâché Martha Raddatz, déclarant que « le public doit se calmer ».

Clinton ressortit son petit couplet sur la vérification des faits, incitant les gens à aller sur hillaryclinton.com pour y « vérifier » les « faits ». Elle concluait en disant :

C’est simplement terriblement bon que quelqu’un qui a le tempérament de Donald Trump ne soit pas chargé de la loi dans notre pays.

Trump répondit alors :

Parce que vous seriez en prison.

Ce passage pourrait bien rester dans l’Histoire :

 

Notons que l’animateur homosexuel Anderson Cooper a ensuite réprimandé la foule qui applaudissait, lui disant qu’elle fait perdre du temps – comme si c’était sa principale inquiétude.

Et voilà comment, en 8 minutes, Trump a remporté le débat.

 

Caricature-de-A

 

Hillary Clinton a été mise en PLS en quelques minutes. Malheureusement, elle n’a pas fait de véritable malaise en dépit d’une fatigue nette à la fin. Ils l’avaient bien préparée.

Le reste du débat

La suite du débat a contenu de multiples passages intéressants, mais ne mérite pas dans l’ensemble un niveau de détail aussi important.

Les courriels de Clinton

Clinton, interrogée pour savoir si sa gestion de ses courriels n’était pas « extrêmement négligeante », a joué à l’innocente, présentant son choix comme une simple « erreur » – alors que c’était un choix conscient et informé -, a dit qu’il n’y a pas de preuve que le serveur aurait été piraté et qu’elle a toujours géré très sérieusement les documents classifiés.

Martha Raddatz n’a absolument pas remis en cause ces déclarations outrageusement fausses, et a dit vouloir passer à autre chose, mais Trump n’a pas lâché. Dénonçant aussi l’inaction des députés et la collusion entre Clinton et le ministère de la Justice, cela a entraîné des échanges assez vifs alors que les animateurs voulaient passer à autre chose – Clinton réitérant son mensonge des « courriels personnels » alors que le FBI a d’ores et déjà retrouvé de nombreux messages qu’elle avait supprimé et qui étaient liés à son travail.

Trump a d’ailleurs ouvertement souligné qu’elle voulait éviter cette question, Clinton répondant sur sa campagne qui serait « en train d’exploser ».

Trump a aussi directement demandé à l’animateur Anderson Cooper pourquoi ils ne posent pas cette question – il suffit de comparer leur insistance sur la bande sonore de Trump au début du débat et leur volonté de vite passer à autre chose ici pour constater leur mauvaise foi. Trump a alors dit que ce débat est du « un contre trois ».

La couverture maladie

La question suivante portait sur la couverture maladie et l’Obamacare, qui coûte trop cher avec des prix qui ont augmenté et une couverture qui a diminué.

C’est une question qui intéresse principalement les Américains et sur laquelle nous ne nous étendrons pas. Clinton vante le nombre de nouvelles personnes qui ont été couvertes tout en parlant d’une série d’actions qu’elle proposerait pour diminuer les coûts – sans donner de détail à part une aide pour les petites entreprises, qui ne diminuerait pas exactement les coûts. Selon elle, Trump menace de priver les pauvres et les malades de couverture maladie.

Trump lui dénonce le désastre de l’Obamacare, et souligne que la méthode de Clinton est de demander au Congrès davantage d’argent pour payer le programme. Sa proposition est de mettre fin aux limites entre les États américains pour accroître la concurrence, qu’il présente un peu comme une solution magique. Pour les personnes ne pouvant pas se payer de couverture médicale, il propose apparemment une aide étatique.

Les musulmans

Une musulmane a ensuite posé une question geignant sur « l’islamophobie ».

Trump ne pouvait pas la dénoncer directement, mais il a contourné cela en soulignant qu’il y a un problème, et que ce problème s’appelle le terrorisme islamique radical.

Clinton, elle, a répété son discours habituel : cela sème la division, le capitaine Khan qui aurait été attaqué par Donald (mensonge caractérisé), ce serait dangereux de tenir des propos désagréables à leur égard (les musulmans sont très gentils, mais si vous les fâchez ils massacrent des civils à l’aide d’attentats);

Mais le plus stupéfiant était quand Clinton a déclaré :

Tout d’abord, nous avons eu des musulmans en Amérique [ndt : c’est à dire, aux États-Unis] depuis George Washington.

Quelle mauvaise foi !

Interrogé sur son projet d’interdiction d’entrée aux États-Unis des musulmans annoncé en décembre dernier, Trump dit que cela s’est transformé en une vérification extrême depuis certaines parties du monde dans le cadre de son projet d’immigration.

Martha Raddatz est alors intervenue :

Et pourquoi cela a-t-il changé en cela ? Non, avez-vous – non, répondez à la question. Croyez-vous encore…

Trump a justement remarqué :

Pourquoi ne l’interrompez-vous pas elle ? Vous m’interrompez tout le temps.

Raddatz a insité avec sa question, mais Trump l’a quasiment ignorée, reprenant sa dénonciation de l’augmentation délirante du nombre de « réfugiés » que souhaite réaliser Hillary Clinton, ce qu’il a qualifié de « plus grand cheval de Troie de tous les temps ».

Interrogée sur cette augmentation, Clinton a prétendu qu’elle ne laisserait entrer personne de dangereux, alors qu’en 2013, elle reconnaissait que la Jordanie ne pouvait pas faire de vérifications sérieuses sur les masses de réfugiés syriens (en) et qu’on a vu en Europe les attaques terroristes commises par des « réfugiés » se succéder. La comparaison avec les skittles tient toujours.

Et elle a alors utilisé l’argument fatal – la photo du garçon d’Alep !

 

Omran-le-garçon-de-lambulance-à-Alep

 

Vous avez vu comme cette photo est triste, goyim ? Vous devez soutenir le renversement d’Assad et accepter une infinité de personnes marron dans vos pays, goyim !

Ah, et autre argument fatal : ce sont les vilains méchants russes qui seraient derrière une agression en Syrie. Non, ce n’est pas du tout l’agitation (((occidentale))) en faveur des « rebelles » qui a semé le chaos.

Elle a aussi jugé bon de dire qu’il aurait soutenu la guerre en Irak – ce qui est particulièrement malvenu puisqu’il y fut rapidement officiellement opposé alors qu’elle avait voté en faveur de cette guerre. Cela a entraîné un échange assez vif entre les deux candidats.

Trump a aussi accusé Clinton d’avoir dépassé son temps de 25 secondes. En vérité, à cette occasion, ce n’était que de quelques secondes, mais à la suite de ces remarques les animateurs se sont montrés beaucoup plus stricts dans l’application de ces règles à l’égard de Clinton, pour essayer de ne pas avoir l’air trop malhonnêtes.

Trump a ensuite demandé une réponse, qu’il a consacrée à l’immigration. Ce sujet n’avait en effet pas été soulevé par les animateurs, et Trump a profité de l’opportunité pour l’introduire. Il a dénoncé la présence de nombreux criminels étrangers en situation illégale, que leurs pays d’origine refusent de reprendre, situation que Clinton avait toléré alors que Trump s’engage à y mettre fin. Il souligne qu’elle veut une légalisation massive, il reprend à plusieurs reprises la phrase de Bernie Sanders sur le mauvais jugement de Clinton, et souligne avoir reçu le soutien des agents de la Patrouille Frontalière et de l’ICE (il présente pour cette dernière cela comme le soutien de l’institution elle-même, ce qui est incorrect, une agence gouvernementale ne pouvant faire cela).

Les discours payées d’Hillary Clinton révélés par WikiLeaks

Une question est adressée à Clinton au sujet des révélations de WikiLeaks – les textes de discours payés qu’elle avait refusé de diffuser.

Un de ces passages, en particulier, disait qu’il faut à la fois une position publique et privée sur certaines questions.

La question posée était de savoir s’il est acceptable pour un politicien d’avoir une position privée sur les sujets politiques.

Elle a répondu en disant que ce serait quelque chose qui aurait été en rapport avec le film Lincoln par (((Spielberg))) – et c’était en effet le cas -, et qu’elle aurait été inspirée par la manière dont Lincoln avait fait approuver le 13ème amendement de la Constitution par le Congrès. Elle dit qu’il s’agirait simplement d’utiliser des arguments différents pour convaincre des personnes différentes. Ce n’est pas entièrement convaincant, mais ses déclarations initiales ne sont pas incompatibles avec cette version des choses.

Elle a enchaîné avec la théorie de la conspiration officiellement casher selon laquelle la Russie chercherait à manipuler l’élection présidentielle américaine et serait derrière l’obtention de ces documents. Elle a rajouté la théorie de la conspiration selon laquelle Trump aurait des affaires en Russie.

Trump a fait une excellente réponse.

Après avoir remarqué qu’elle « est piégée dans un mensonge complet », il a déclaré que « maintenant elle blâme le mensonge sur feu le grand Abraham Lincoln ».

Cela a fait rire le public en la ridiculisant, ce qui dans un débat est très utile pour rallier des indécis.

Trump a aussi dénoncé la stratégie des démocrates consistant à toujours accuser la Russie pour essayer de le salir par association.

Enfin, Hillary Clinton l’avait attaqué sur ses impôts tout en parlant de Poutine, et Trump a répliqué durement. Après avoir dit qu’il na pu construire son dernier hôtel près de la maison blanche que parce que ses comptes sont propres, il a aussi attaqué les grands amis de Clinton :

Je paye des centaines de millions de dollars en impôts. Beaucoup de ses amis ont pris des déductions plus importantes. Warre Buffett a utilisé une déduction massive. (((Soros))), qui est un de ses amis, a utilisé une déduction massive. Beaucoup de gens qui lui donnent tout cet argent pour qu’elle puisse faire beaucoup plus de publicités que [moi] – ont utilisé des déductions massives.

Taxes sur les plus riches

La personne posant la question demande précisément quelles dispositions particulières des impôts les candidats changeraient « pour garantir que les Américains les plus riches payent leur juste part en impôts ».

Cette question est naturellement orientée en faveur de Clinton, qui au cours de sa campagne emploie justement un langage similaire sur la « juste part » que doivent payer les riches.

Trump souligne sa grande connaissance du système de taxes et nomme la participation reportée (carried interest) – qui permet d’être imposé à un taux inférieur, faille qu’il annonce vouloir fermer. Il accuse Clinton de s’être plainte de nombreuses choses mais de n’avoir jamais rien fait pour les changer.

Il rappelle ensuite son projet sur les taxes avec des baisses d’impôt sur les entreprises et sur les classes moyennes.

Trump avertit aussi que Clinton va augmenter les taxes, « vraiment haut », et que ce sera « un désastre pour le pays ». Il poursuit en constatant la faible croissance de l’économie.

Clinton a sorti une fois encore son couplet sur « tout ce que vous venez d’entendre de Donald n’est pas vrai », osant même prétendre qu’il « vit dans une réalité alternative ». Venant d’elle, c’est osé. Elle ressort l’allégation trompeuse et malhonnête du New York Times sur le non-paiement d’impôt sur le revenu pour l’attaquer.

Elle le présente comme un agent des grandes entreprises et des riches, qui seraient les premiers bénéficiaires de ces baisses d’impôts. C’était déjà la ligne qu’elle avait adoptée lors du premier débat, et malheureusement elle est assez efficace, Trump ne se défendant pas comme il le faudrait sur ce terrain. Clinton ment cependant gravement en prétendant qu’il paierait « zéro en impôts ».

Clinton s’est enrichie de manière si peu honnête et elle est assez riche pour pouvoir saper sa crédibilité sur ce terrain.

Clinton a répliqué à l’affirmation semblable de Trump en disant qu’il augmenterait les impôts sur la classe moyenne. Elle a affirmé avoir voté comme sénateur pour mettre fin à des failles, quoi qu’il semble qu’il n’y ait rien eu de très significatif.

L’animateur Anderson Cooper a renvoyé la parole à Trump en lui demandant s’il avait utilisé sa perte de 916 millions de dollars pour éviter de payer l’impôt fédéral sur le revenu pendant des années;

Ce à quoi Trump a répondu :

Bien sûr que je l’ai fait. Bien sûr que je l’ai fait. Et tout comme tous ses donateurs, ou la plupart de ses donateurs. Je connais beaucoup de ses donateurs. Ses donateurs ont utilisé des effacements d’impôts massifs.

Il a poursuivi en accusant Hillary de vouloir laisser en place la faille de la participation reportée dont bénéficie Wall Street (accusation très certainement vraie au vu des donations de Wall Street).

Trump n’a pas oublié de rappeler qu’il paie d’autres impôts, avant de redoubler son attaque sur Clinton qui serait entièrement dans la parole et pas du tout dans l’action, réutilisant la pique du « mauvais jugement », adressée par Bernie Sanders à Clinton, et étendant même son propos au chaos moyen-oriental, rappelant qu’Obama et Clinton ont permis l’émergence de l’État Islamique.

Clinton est néanmoins parvenue à se défendre assez efficacement en soulignant que comme sénatrice elle ne pouvait pas à elle seule faire passer une loi contre la participation reportée, avec le président Bush qui aurait pu y opposer son veto.

La Syrie et Alep

Le garçon de l’ambulance a été réutilisé pour introduire la question, avant de se lamenter sur 400 civils tués à Alep au cours des dernières semaines (ce qui est, relativement, assez modeste), le ministère américain des Affaires Étrangères appelant à des enquêtes pour crime de guerre. Bref, la reprise de la propagande anti-Assad.

La question était de savoir ce qui serait fait à propos de la Syrie et de la crise humanitaire à Alep, avec une comparaison au prétendu Holocauste.

Clinton s’est lamentée que l’armée syrienne, avec les Iraniens et les Russes progressent, parlant d’un effort déterminé de l’aviation russe pour détruire Alep – elle laissait entendre de la façon la plus malhonnête qui soit que des dizaines de milliers de civils vont mourir sous ces bombardements.

Clinton reprochait à la Russie de ne pas prêter attention à l’État Islamique en voulant garder Assad au pouvoir – ce qui est sacrément malhonnête quand on songe par exemple à la reprise de Palmyre.

Clinton a aussi critiqué une prétendue agressivité russe tout en demandant une zone d’exclusion aérienne. Vous savez, ce qui avait été fait en Lybie avant que les avions franco-anglais ne bombardent Kadhafi et ne sèment le chaos. Et là, il s’agirait de le faire contre la Russie plutôt qu’avec sa neutralité. Elle parle d’influence supplémentaire pour entrer à la table des négociations, ce qui apparemment veut dire menacer militairement la Russie.

Trump a rappellé qu’elle était ministre lors de la « ligne dans le sable » d’Obama (sur les armes chimiques qui provoqueraient une intervention américaine). Clinton a nié, mais cela date d’août 2012, elle mentait donc.

Trump a enchaîné en soulignant que le programme nucléaire américain est en retard sur celui de la Russie, puis en critiquant le soutien de Clinton aux « rebelles » :

Maintenant, elle parle durement, elle parle vraiment durement contre Poutine et contre Assad. Elle parle en faveur des rebelles. Elle ne sait même pas qui sont les rebelles. Vous savez, à chaque fois nous prenons ces rebelles, que ce soit en Irak ou n’importe où ailleurs, nous armons des gens. Et vous savez ce qui se passe ? Il se trouvent être pires que [ceux qui les précédaient].

Il a ensuite cité l’exemple de la Libye, et souligne que l’aide aux rebelles et l’accord sur l’Iran ont uni l’Iran et la Russie contre les États-Unis. Il demande quel est l’objectif de combattre pour ces rebelles.

Il précise :

Je n’aime pas du tout Assad, mais Assad tue l’État Islamique. La Russie tue l’État Islamique. Et l’Iran tue l’État Islamique. Et ces trois-là se sont alignés à cause de notre politique étrangère faible.

Martha Raddatz a reposé la question tout en reprenant des propos de Mike Pence – co-listier de Trump – qui dit qu’il faudrait être prêt à frapper des cibles militaires du régime Assad, ce à quoi Trump a répondu clairement qu’il est en désaccord, et insistant qu’il faut éliminer l’État Islamique, que la Syrie combat.

Sur des questions insistantes sur Alep, il dit que la ville est déjà peu ou prou tombée ; avant de dénoncer la pratique consistant à annoncer les attaques à l’avance, prenant l’exemple de Mossoul.

Intervient alors une scène ahurissante : Raddatz répond à la place d’Hillary Clinton, déclarant qu’il y a parfois des raisons pour lesquelles l’armée fait cela, citant la « guerre psychologique ». Trump dit qu’il n’en imagine aucune, et Raddatz suggère l’évacuation des civils. Le rôle de l’animatrice n’est pas de trouver des arguments à la place des candidats.

Trump utilise à son avantage le soutien de 200 généraux et amiraux et de récipiendaires de la Medal of Honorpour dire que ces militaires chevronnés ne voient pas davantage de raison à cela.

Clinton elle, interrogée sur la menace de l’armée américaine pour mettre en place une zone d’exclusion aérienne, dit qu’il ne faudrait pas mettre de troupes au sol, mais approuve l’envoi de forces spéciales. Elle dit espérer qu’au moment où elle sera présidente, l’État Islamique aura été repoussé hors d’Irak, et propose d’équiper les Kurdes et de tuer Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l’État Islamique (on ne sait trop par quel moyen).

Un président « dévoué » ?

La question, posée par un vieux noir à l’air un peu ahuri est simple : « Croyez-vous que vous pouvez être un président dévoué à tous les gens aux États-Unis ? »

Trump a déclaré, bien sûr, qu’il peut absolument l’être, et dénonçait que Clinton ait traité la moitié de ses soutiens de « déplorables » et d’« irrécupérables ». Il a ressorti son petit couplet sur les centre-villes (peuplés par les Noirs) et sur l’économie ; rappelant que les traités de libre-échange sont une catastrophe pour l’économie et l’industrie.

Il a répété son accusation selon laquelle Clinton en ferait beaucoup en paroles pour les Afro-américains et les Latinos, mais pas en réalité. Je peux le comprendre dans le contexte de la question, mais c’est assez triste quand on songe qu’aucun politicien ne s’adresse aux Blancs en disant en quoi il défendrait leur intérêt.

Quant à elle, Clinton a sorti son couplet sur sa « vie entière » au cours de laquelle elle aurait essayé d’aider les enfants et les familles. Elle s’est notamment vantée d’avoir enregistré des latinos pour qu’ils puissent voter.

Elle n’a pas hésité à placer la petite anecdote sans intérêt sur le petit nègre importée d’Éthiopie qui craindrait que Trump ne l’y renvoie ; pour introduire un petit couplet sur « l’effet Trump » à l’école – malheur, les enfants blancs cessent de se laisser embêter par les autres et osent même répliquer.

Quand Clinton prétend qu’elle veut être une présidente pour tous les Américains, cependant, c’est risible.

Aucun des deux candidats n’a une grande crédibilité sur cette question dans un pays aussi divisé que les États-Unis de 2016, mais sous Clinton il ne fait aucun doute que les intérêts des blancs, et en particulier des hommes blancs, ne seront pas du tout pris en considération, au contraire.

Cooper a interrogé Clinton sur son propos sur le panier des déplorables, qu’elle n’a pas regretté – à dire vrai, c’était une surprise positive qu’il pose une question honnête et sérieuse. Mais bien sûr, il n’a pas insisté face au creux de la réponse de Clinton.

Celle-ci a en effet affirmé qu’elle a rapidement regretté avoir dit cela car elle est en lutte contre Trump et non contre ses soutiens ; et que Trump serait responsable du phénomène des « déplorables » à cause de tous ses propos « très brutaux » pour lesquels « il ne s’est jamais excusé ».

Trump, répondant, a affirmé avec raison que le pays est extrêment divisé, citant plusieurs exemples de villes négrifiées, dont Charlotte, où s’est déroulé récemment une importante nègrerie.

Il a parlé d’une « haine formidable dans » le coeur de Clinton, affirmant (à raison) que « quand elle a dit déplorables, c’est ce qu’elle voulait dire ». Il a insisté sur ce passage :

Et quand elle a dit irrécupérable, ils sont irrécupérables, vous n’avez pas mentionné cela, mais quand elle a dit qu’ils étaient irrécupérables, pour moi ça aurait pu être encore pire.

Cooper a dit qu’elle a dit que « certains d’entre eux sont irrécupérables », comme si c’était sa tâche de défendre Clinton.

Il a ensuite enchaîné avec une question adressée à Trump. Citant un des livres de Trump où la discipline est citée comme la caractéristique la plus importante d’un bon chef, il a demandé si publier une série de tweet au milieu de la nuit, dont l’une disant aux gens de vérifier une vidéo de sexe (dans le cadre du tweet, il était clair que le message n’était pas d’aller voir la vidéo mais de regarder le passé trouble de celle que Clinton venait d’ériger en héroïne anti-Trump) est vraiment la discipline d’un bon chef.

Trump a expliqué qu’il ne s’agissait pas d’aller voir la vidéo mais de jeter un oeil à la personne réelle que Clinton avait sanctifiée ; et rebondissant sur l’heure mentionnée dans la question, fait mention au fiasco de Benghazi ou Clinton n’avait pas été réveillée alors que l’ambassadeur sur place avait besoin d’aide.

Il a aussi déclaré que :

Maintenant, le tweet apparaît être un moyen moderne de communication. Je veux dire, vous pouvez l’aimer ou ne pas l’aimer. J’ai, entre Facebook et Twitter, près de 25 millions de personnes. C’est un moyen de communication très efficace.

Cooper a demandé à Clinton si Trump a la discipline pour être un bon dirigeant, ce à quoi elle répond naturellement « non ».

Trump provoque de nouveau l’hilarité de l’assemblée avec une remarque bien sentie :

Je suis choqué d’entendre cela.

Le ridicule de la question était mis à jour.

Clinton poursuivait tout de même, en citant notamment les (((experts en sécurité nationale))) républicains et beaucoup d’autres républicains, et vantant le bilan de son mari à la Maison Blanche. Elle a même vanté George Bush, et bien sûr Obama, se félicitant des progrès effectués depuis la grande récession (oubliant la nouvelle bulle proche de l’explosion).

Trump est intervenu en faisant une remarque fausse, disant qu’il y a la croissance la plus faible depuis 1929 – rien que lors des récessions elle était plus faible. Il aurait fallu dire « l’une des plus faibles » pour que ce soit vrai.

La Cour Suprême

La Cour Suprême a une importance majeure dans le système américain, et le prochain président remplacera le juge conservateur Scalia décédé en février, faisant basculer la majorité dans un camp ou dans l’autre.

La question posée était de savoir quel était l’aspect prioritaire dans la sélection d’un juge de la Cour Suprême. La question était assez inepte, puisqu’il s’agit bien entendu de l’orientation idéologique du candidat.

Clinton a prétendu vouloir des juges qui ont des expériences de la « vraie vie ». Elle a dit vouloir une Cour qui annulerait une décision qui permet les contributions politiques illimitées (assez cocasse quand on sait qu’elle est la plus grande bénéficiaire de ce système) ; elle parle des droits de vote comme si les non-Blancs étaient encore on ne sait comment discriminés sur ce terrain ; et enfin d’un juge qui conserverait l’avortement et « l’égalité du mariage », c’est-à-dire le mariage homosexuel.

Ce qui m’a choqué ici, c’est qu’elle reconnaît ouvertement qu’elle veut des juges qui ne cherchent pas tant à interpréter la Constitution qu’à prendre des décisions politiques (ensuites justifiées en interprétant la constitution).

Trump, de son côté, a dit vouloir nommer des juges dans la lignée de Scalia, rappelant sa liste constituée de conservateurs solides (et accessoirement, de blancs), qui respecteraient la Constitution. Il a notamment rappelé que le Second Amendement, qui protège le droit au port d’arme, est en danger avec Hillary et ses juges (même si Hillary a pris soin de le nier en réaction).

À une attaque de Clinton sur les frais de campagne, Trump a répondu en rappelant qu’il aura investi plus de 100 millions de dollars dans sa candidature, et demandant à Hillary qui « a utilisé le pouvoir de son poste pour gagner beaucoup d’argent » pourquoi elle ne finance pas sa propre campagne, non pas pour 100 millions mais à hauteur de 10, 20 ou 30 millions :

Ce serait 30 millions de moins pour les intérêts particuliers qui vont vous dire exactement quoi faire et ce serait vraiment, je pense, un bon signe au public américain.

Clinton n’a bien entendu pas répondu à la question.

Satisfaire les besoins en énergie en respectant l’environnement et en préservant l’emploi

Sur cette question, Trump déclare d’emblée que l’agence de protection de l’environnement tue les entreprises de l’énergie. Il indique qu’il est pour les formes d’énergie alternatives comme l’éolien et le solaire, mais qu’il faut beaucoup plus que cela. Il rappelle les remarques de Clinton appelant à mettre les mineurs au chômage. Il insiste sur le fait que l’énergie est importante pour l’économie et le budget.

Clinton reprend une remarque de Trump sur l’acier chinois pour l’attaquer, disant que Trump l’utilise pour construire ses bâtiments (pour autant qu’on le sache, c’est possible). Elle vante l’autonomie énergitique, avant de ressortir son petit cliché sur la superpuissance de l’énergie propre et de promettre de s’occuper des gens qui perdent leur emploi dans les anciennes régions carbonifères.

Une remarque positive sur l’autre candidat

Un blanc cocu du nom de Karl Becker pose une question tout à fait inintéressante, demandant à chacun de nommer une chose positive au sujet de l’autre.

Clinton a choisi une réponse facile en parlant des enfants de Trump, Trump a choisi une réponse facile en disant qu’il respecte le fait qu’elle lutte sans abandonner, même s’il est en désaccord avec ce pour quoi elle lutte.

Conclusion

Je pouvais admettre les sondages qui indiquaient une légère victoire de Clinton après le premier débat, mais là tous les sondages se prétendant « scientifiques » et répétant cela sont clairement truqués. Il n’y a pas eu d’ambiguïté dimanche soir à Saint-Louis.

 

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